Après un faux départ, il y a toujours un deuxième départ

J'avais déjà été conquis par son premier album "Blossom", en particulier le côté putassier de "Spinach girl" (que voulez-vous? c'est mon côté pute...), la house raffinée et ennivrante de "Worth it" ou encore la montée de bonheur de "La onzième marche". "Blossom" était déjà un album riche et abouti.
Le lyonnais AGORIA nous surprend encore avec son nouvel album "The green armchair" et arrive là où on ne l'attendait pas, même si l'on avait préssenti un potentiel autre que dancefloor, à l'écoute de ses mixes eclectiques et inspirés.
"The green armchair" n'est donc pas uniquement taillé pour le dancefloor mais cotoie tous les styles:
- electro-pop sombre et musclée avec "Baboul hair cuttin'
- montée en transe dancefloor hallucinante avec "Code 1026" sorte de "La rock 01" version Agoria.
- trip-hop de qualité avec "Million miles" qui rappelera la sombreur de "Mezzanine" de MASSIVE ATTACK
- techno avec "Europa", titre très "agorien" qui est comme une "douzième marche"
- nappes symphoniques étourdissantes avec "Cecile" qui rappelera les envolées post-rock saturées de M83 ou encore les nappes caractéristiques de certains titres de VITALIC/DIMA. Un titre assez touchant qui m'a procuré des frissons dans le dos. Et pourtant j'étais en train de faire la vaisselle: rien de bien excitant!
- titre indescriptible et inclassifiable avec l'étrange et déroutant "Your inner kiss" dans lequel règne une atmosphère vraiment très particulière
- trip hop dérangeant avec "Edenbridge" qui rappelera RECOIL période "Liquid".
- free party démoniaque dans une église hébergeant une lutte entre les choeurs religieux salvateurs et l'enfer électronique avec "Like a bull"
- electro inquiétante et très légèrement déjantée avec "Lips on fire"
- apaisement et carresse musicale avec "Les violons ivres" qui confronte mélodie au violon et vraie techno pour un résultat surprenant
- mise en musique conceptuelle d'un texte en français avec "Wrong line"

Côté featurings, encore de la qualité, en particulier Neneh Cherry que l'on est heureux de retrouver ici, ou encore Princess Superstar.
"The green armchair" est un vrai bouillon de culture, une sorte de jus multivitaminé plein de surprise. AGORIA aime la prise de risques et c'est bien pour ça qu'on l'aime. Et pour une fois je suis d'accord avec TRAX: c'est un des albums du mois.

Comments

[Giant Panda]

Diantre, en recherchant le nom d'Elevatorman, voilà-t-y-pas que je tombe sur le blog d'un mec plus à bloc en dance que moi... Jamais vu un fan d'E-Rotic aussi hardcore (tiens, je sais pas si t'as, mais j'avais ramené d'Allemagne à l'époque le maxi de "Fred komm ins Bett", le remix Feuerstein de "Fred come to bed"). Moi ce serait plutôt Scooter et Blümchen, perso.

Bref, alors qu'il y a pas trois mois j'organisais ma première soirée dance 90, je me rends compte que je ne suis pas le seul allumé à avoir bloqué les compteurs sur 96 (mais ça, visiblement, je ne suis pas le premier à le dire).

En tout cas merci.