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Electronic Limousine
24 juin 2005

Watermelon King

roipasteque

Pour rencontrer le roi de la pastèque, il faut aller au fin fond de l’Alabama, dans la petite ville d’Ashland, présente déjà dans "Big Fish", le premier roman de Daniel Wallace, adapté au cinéma par Tim Burton. Ashland, capitale de la pastèque depuis des temps immémoriaux, peuplée de gens ordinaires, obsédés par l’idée de fertilité, voue un culte au cucurbitacée. A croire que toute la vie s’est développée autour de cette plante dont le fruit rond et les tiges rampantes envahissantes ont inspiré plus d’un conte fantastique.
Une fois par an, on y élit un roi, désigné parmi les hommes vierges. Au cours d’une cérémonie, alliant rituels du Ku Klux Klan et orgie païenne, le puceau est déniaisé. Une jeune et jolie étrangère, Lucy Rider, perturbe cette tradition, en désignant le puceau désigné, futur roi de la pastèque et idiot du village comme père de son futur bébé. La fête est annulée, Lucy mise au ban de la société, vit une grossesse difficile, sauve l’enfant, l’aide à s’enfuir et meurt. Pendant dix-huit ans, la cérémonie n’aura plus lieu.
Les plantations et la ville connaissent le marasme, jusqu’au jour où, Thomas Rider, vient enquêter sur les circonstances de la mort de sa mère et les mystères de sa naissance. Défile alors une galerie somptueuse de personnages pittoresques, attachants, extrêmement vivants: l'agent immobilier, le charpentier, l'idiot du village, le pharmacien... Chacun se raconte à Thomas Rider avec étonnamment de sincérité suscitant sympathie et approbations.

Ce livre est très drôle et assez surprenant. On retrouve des points communs avec "Big Fish" notamment une vieille femme sorcière habitant dans le marais, un grand père affabulateur. L'intrigue est découpée en trois partie et permet de découvrir progressivement l'histoire de Thomas. Daniel Wallace dénonce l’oppression d’une communauté sur les individus la constituant, le vernis social qui camoufle d’immondes pratiques, la violence, le racisme, les rapports incestueux, tout en mettant le bien et le mal sur un même plan.

Daniel Wallace - Le roi de la pastèque
Editions Autrement Littératures

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